Éditeur : Séma
Date de sortie : 30 octobre 2018
Page : 256
Prix : 16€
La note de Julia : 8/10
Résumé
En cette seconde moitié du XVIIIéme siècle, le jeune François Dautrec ne doute pas de son avenir, il sera un saint pareil à ceux dont La Légende dorée raconte les vies miraculeuses. Sa mère Augustine et son précepteur l’abbé Sardine ne pourraient connaître là de plus grand bonheur, n’en déplaise à son père, le jovial et quelque peu paillard Antoine. Mais c’est oublier que les voies qui mènent à Dieu n’appartiennent qu’à Lui et qu’il Lui arrive de les rendre parfois étonnantes. Un roman fantastique, drôle et…brûlant !
L’avis de Julia
Un roman original et intéressant !
Tout d’abord, merci aux éditions Séma pour ce partenariat.
J’aimais beaucoup la couverture et même si je n’étais pas forcément attirée par le résumé, j’ai pris du plaisir à le découvrir.
Pour tout vous dire, il est vrai qu’a priori, ce n’était pas mon genre de prédilection, je ne me serai pas forcément arrêtée dessus, mais sur les bons conseils de la maison d’édition, j’ai voulu tenter l’expérience et bien m’en a pris. Vous le savez, l’historique n’est clairement pas fait pour moi, à quelques exceptions près, j’y suis même particulièrement allergique, mais ici, ça ne m’a pas rebuté. Pourtant, l’univers est effectivement totalement ancré dans ce style, tous les éléments primordiaux y sont, puisque nous serons propulsés au 18e siècle, avec tout ce que cela implique, la vie à cette époque, l’architecture et même le vocabulaire. Pour l’immersion, on ne peut pas faire mieux et malgré mes préjugés, je me suis finalement très vite investie dans ce monde, c’était intéressant et surtout absolument pas rébarbatif. C’est quelque chose de très original, on ne peut d’ailleurs pas mettre de véritables mots sur ce phénomène, ça tient un peu de la malédiction et d’un don de vision bien particulier, c’est tout simplement unique. C’est dans ce cadre que nous suivons François, un jeune homme qui rêve de devenir moine, très pieux, il veut se vouer à Dieu, mais du jour au lendemain, il va manifester un don très spécial, qui va bouleverser sa vie. Avant toute chose, j’avais vraiment envie de dire merci à Alain Delbe, qui a su me faire apprécier un genre auquel j’étais vraiment réfractaire, c’était un vrai plaisir, il a une plume très attirante. Je ne sais pas vraiment comment vous expliquer ça, mais elle respire la joie et la bonne humeur, on s’y sent bien, rien de complexe ici, c’est simple et pourtant, c’est un vocabulaire assez soutenu quand même. Mais très rapidement, chapitre après chapitre, nous allons comprendre la morale qui se cache derrière tout ça et lorsque la vérité nous sera dévoilée, elle se montrera même tout particulièrement touchante.
« Vraiment, une fenêtre s’était ouverte sur la vie et la lumière qui s’en épandait éclairait d’un jour inattendu, inouï, tout ce qui en avait constitué l’ordinaire. »
En bref : François l’Ardent, c’est un roman entre historique et fantastique, qui n’a rien de pompeux, qui dégage une véritable joie de vivre, pour nous faire partager une histoire délicieusement passionnante !