Blackbird – Michael Fiegel

Éditeur : Pygmalion

Date de sortie : 14 novembre 2018

Page : 432

Prix : 21,90€

La note de Julia : 9/10

Résumé

Tueur professionnel traversant les États-Unis au rythme des missions qui lui sont attribuées, Edison North ne laisse que décombres et corps calcinés sur son passage. Lorsqu’il s arrête acheter un burger au restaurant du coin, il n’a pas prévu de carnage. La seule raison qui le pousse à commettre un nouveau massacre, c’est la solitude. Ce sentiment qui l’habite et qu’il reconnaît dans le regard d’une petite fille, derrière lui dans la queue. Banale au milieu de la foule, il sait qu’elle mérite mieux. Il la kidnappe alors et disparaît sans laisser de traces. Loin de devenir pour lui un jouet ou une prisonnière, Christian sera sa protégée. Les années d’apprentissage qui s’ensuivent, les épreuves qu’ils vont rencontrer vont même les rapprocher. Mais dans un commerce comme le leur, quand les sentiments entrent en jeu, les rôles peuvent vite s’inverser et les prédateurs devenir des proies.

L’avis de Julia

Un roman unique est tout à fait particulier !

Tout d’abord, merci aux éditions Pygmalion pour ce partenariat.

Lorsque j’ai lu le résumé, j’ai tout de suite été attirée et bien que je ne m’attendais pas à ça, ce fut une excellente découverte.

Voilà encore un roman qui n’entre dans aucune catégorie, extrêmement original, comme je n’en ai jamais lu, un roman très marquant, presque une expérience, c’est très particulier, un peu ahurissant même. C’est une plongée profonde au cœur de la psychologie d’un tueur à gages, d’un tueur en série de masse, pas le personnage le plus attachant qu’il soit et pourtant, je peux vous assurer que c’est exactement ce qu’il va se passer. Je ne vous cache pas qu’au départ, il est très difficile d’être dans la tête de cet homme, qui parle de meurtres, comme d’un simple passe-temps, certains passages ont vraiment de quoi vous mettre mal à l’aise, parce que l’on sent vraiment qu’il y prend plaisir. Cependant, plus les pages défilent et plus son discours ne nous semble pas si dénué de sens, extrême évidemment, mais ses idées se tiennent et ses motivations ne manquent pas d’intérêt. Oui, sa vision de notre société est finalement très fine, d’un réalisme malheureusement exact, très cynique, très glauque, sans beaucoup d’espoir quant à l’avenir, mais on se rend compte qu’il sait mettre le doigt sur ce qui ne va pas et le portrait qu’il en retire n’est clairement pas flatteur. C’est dans ce cadre que nous suivons Edison, tueur de son état, qui, par le plus grand des hasards, sur un coup de tête, décide de kidnapper Christian, une enfant solitaire, issue d’une famille assez démunie. Je suis vraiment tombée sous le charme de l’écriture de Michael Fiegel, il a un talent inouï pour nous immerger dans cet univers si particulier, avec une plume souvent très crue, il ne nous cache aucune violence et pourtant, on sent aussi une certaine tendresse à travers ses mots. Son intrigue est absolument fabuleuse, menée en quelque sorte comme un carnet de bord, on suivra la vie de ce duo totalement improbable au cours des années. C’est évidemment fictionnel, mais on ne peut s’empêcher de penser qu’il y a peut-être du vrai derrière tout ça, que ce n’est pas si fou de penser que ça existe et que tout ce que notre monde vit, n’est peut-être pas toujours dû au hasard. Pour être honnête avec vous, il y a vraiment de quoi devenir parano, la logique y est finalement tellement pertinente, nous paraît si réaliste, que l’on se dit pourquoi pas et l’on finit par croire en l’existence de tout ça. Leur vie ne sera pas simple, dans un tel milieu, les ennemis sont forcément nombreux, ils peuvent même le devenir l’un pour l’autre, mais finalement, malgré leur parcours, on se rendra compte qu’ils ont tout simplement besoin d’être là, ensemble.

« Elle pourrait être n’importe qui et je pourrais être n’importe qui à ses yeux. Mais je sais que ce n’est pas le cas. Nous ne pourrions pas être autres que ce que nous sommes, ni ailleurs qu’ici. »

En bref : Blackbird, c’est un roman tout à fait unique en son genre, une plongée dans un monde très particulier, souvent violent, extrêmement noir et pourtant, c’est également une histoire étonnamment touchante !

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