Chrono Chronique (15)

Après les terribles épreuves endurées dans la maison de poupée, Cassie pense avoir retrouvé sa vie d’avant. Mais les esprits ne veulent pas laisser partir ceux qui ont osé s’aventurer dans le monde du dessous. Elle va alors découvrir à quel point leur emprise sur elle est profonde. En 1920, une diseuse de bonne aventure dit à une jeune fille de 14 ans, qu’elle est sur le point de mourir. Entre son grand-père qui dilapide dans la magie noire tout l’argent gagné au cirque et Mr. Balcott qui la harcèle avec ses demandes an mariage, l’adolescente ne sait plus vers qui se tourner. Et puis le déraillement d’un train vient tout changer…

L’avis de Julia

Un second tome plus fascinant encore !

J’avais adoré la première aventure, alors ce fut une évidence de la poursuivre et ce fut de nouveau totalement immersif.

C’est avec plaisir que nous retrouvons Cassie, que nous pensions sortie du cauchemar dans lequel elle a plongé bien malgré elle, mais les fantômes du passé sont plus coriaces que jamais et vont décider de la poursuivre, peu importe le lieu où elle se trouve. Dans ce second opus, nous allons entrer plus en profondeur dans l’histoire qui a conduit notre héroïne jusqu’ici, nous allons remonter le temps, revenir au début, aux prémices de la malédiction qui a créé la Maison de Poupées. Je dois dire que grâce à ces passages, ces retours en arrière tout à fait bienvenus, nous allons comprendre plus aisément les rôles de chacun, c’est avec un tout autre regard que nous allons les découvrir, avec plus de compassion pour certains et plus de rancœur pour d’autres. Va alors se dessiner un récit bien différent, dont on commence à entrevoir les origines, la cupidité, la jalousie, autant de sentiments qui vont conduire au pire, grâce à un élément, qui entre de mauvaises mains, va bouleverser bien des vies. La plume d’Anya Allyn va une fois de plus, faire des merveilles, elle saura nous immerger dans son univers, à la fois gothique, lyrique, pleins de mystères et à nous embarquer dans ses filets, avec une facilité déconcertante. Son intrigue prend clairement de l’ampleur, elle nous fait découvrir tout un pan inexploré, un passé passionnant, qui saura nous aider à appréhender le présent, à nous donner de nouvelles réponses quant à ce qui se déroule ici. Des vérités seront énoncées qui feront voler en éclats le peu de stabilité que l’on pensait avoir retrouvé, comme si tout était relié, que la confiance durement acquise, n’était qu’une erreur, parce que dans ce monde de ténèbres, on ne peut plus se fier à personne.

« La vie n’est qu’un collage. Un patchwork de scènes de papier collées les unes aux autres par un enfant. Tout peut se déchirer. Et les déchirures ne sont pas forcément nettes. »

En bref : Paper Dolls, c’est un second tome qui nous permet de plonger dans le passé, de comprendre plus aisément les comportements des personnages, pour nous permettre de mettre enfin plus de mots sur la situation, sur cet univers dont on entrevoit les grandes lignes et qui va prendre plus de profondeur, dans une complexité toujours plus passionnante !