Éditeur : Livresque
Date de sortie : 26 novembre 2019
Page : 250
Prix : 8,90€
La note de Julia : 9/10
Résumé
Séduisant mais complexé, Alexandre Auguste est un bourreau des cœurs bien maladroit. Quand l’anticonformiste Théa lui lance une puissante malédiction, il se promet de ne pas tout gâcher avec elle. Inventive et joueuse, la jeune fille lui promet que l’amitié maintiendra leurs liens, il ne l’entend pas de cette oreille. Oui, mais séduire une sorcière ne s’avérera pas une mince affaire.
L’avis de Julia
Un roman tendre et fort en messages !
Tout d’abord, merci aux éditions Livresque pour ce partenariat.
Il me faisait de l’oeil et je suis bien contente d’avoir craqué, c’est une très jolie découverte, qui fait du bien.
Dès les premiers instants, on ne pourra s’empêcher de faire rapidement le rapprochement avec « La Belle et la Bête », puisque c’en est une réécriture, bien que très libre, on n’en reconnaît les éléments principaux. Attention, ne vous attendez pas à tout retrouver, ce n’est pas le but, c’est en quelque sorte, une base, qui sert une tout autre histoire, à une époque bien différente, on y décèle de jolis clins d’oeil, qui ne pourront que plaire aux amoureux de l’original. D’ailleurs, c’est également un véritable conte à mes yeux, tous les codes y sont bien présents, notamment une morale omniprésente, qui en est le point central, le plus important à retenir. Effectivement, dans cet univers lycéen, dans lequel nous allons évoluer, les apparences y sont essentielles, la popularité, la beauté, même si elles ne sont pas forcément voulues, elles régissent ce microcosme. Mais parfois, on aimerait que les autres voient au-delà, qu’ils fassent attention à ce qu’il y a à l’intérieur et non à ce que notre image renvoie, mais il est difficile de se montrer vraiment, si ceux qui nous entourent n’ont pas la volonté d’aller plus loin. C’est à cet instant que la petite touche de fantastique entre en jeu, rien de trop présent, de trop extravagant, simplement une petite touche de sorcellerie, qui sera le début de tout, le déclencheur de cette belle aventure. J’ai beaucoup aimé l’image de la wicca qui y est exposée, cette magie non violente, qui est là pour servir, pour guider, ce qui est également le cas de l’art divinatoire, qui y a une place prépondérante et qui est un véritable pilier ici. C’est dans ce cadre, que nous suivons Alexandre, jeune homme au passé douloureux qui aimerait changer le regard des autres sur lui et de Théa, celle par qui tout va arriver, pour le meilleur, mais aussi pour le pire. J’avais déjà pu faire connaissance avec la plume de Maria Amini, je suis heureuse d’avoir pu la retrouver, d’avoir reconnu la douceur de ses mots, qui ont su nous transporter une fois de plus, dans les méandres de son univers. Bien qu’elle ait choisi une base connue, elle a su s’en détacher, lui donner une identité propre, lui insuffler un renouveau unique, qui nous fera partager une histoire à part entière et tout à fait original. Le ton est effectivement plus tourné vers le Young Adult, mais ce n’est pas un mal en soi, je trouve d’ailleurs ce choix de l’adolescence très parlant, à notre époque où ils ne jurent que par ce qu’ils dévoilent sur les réseaux sociaux. Nos jeunes héros vont traverser des moments difficiles, ils devront se remettre en question, tenter d’avancer malgré les préjugés de chacun et surtout, d’assumer leurs envies, sans laisser le jugement des autres les atteindre. C’est une histoire que j’ai trouvé particulièrement touchante, qui saura nous émouvoir par les messages qu’elle passe, par cette amitié profonde et les liens familiaux qu’elle met en valeur.
« Son visage se décomposa, puis des sanglots silencieux la secouèrent. Voilà, le masque venait de tomber. Je la serrai dans mes bras, content d’être le plus solide des deux, pour une fois. »
En bref : Le Pacte de la Bête, c’est un roman aux consonances certes plutôt jeunesses, mais qui n’en sera pas moins intéressant, puisqu’il nous livrera un récit fort, vecteur d’une morale qui devrait tous nous inciter à plus de réflexions !