Dans ce rendez-vous hebdomadaire, organisé par Ma Lecturothèque, je vous ferai part des premières lignes de romans qui me font considérablement envie…
Pour cette semaine, j’ai décidé de vous présenter les premières lignes du roman « Par les Ailes de Sang », tome 1 de la série « L’Académie du Sang Ailé », écrit par Briar Boleyn et édité chez De Saxus !

« Je pense que j’étais ivre. Ivre de pouvoir, ivre de son sang. Je croyais qu’elle me pardonnerait. Qu’elle me pardonnerait parce qu’elle le devait. Parce qu’elle et moi, nous étions liés. Ce qui est prononcé ne peut être rompu. N’était-ce pas ce que le vieil homme avait déclaré ? Ce qui est lié ne peut être délié. Je n’avais rien fait de mal, songeai-je. Simplement amené les choses à leur conclusion logique. Je n’allais pas en tirer du plaisir. J’étais affamé. J’avais besoin d’elle. Bon, d’accord, peut-être y aurait-il un peu de plaisir, finalement. Mais nous en profiterions tous les deux. Pas seulement moi. J’avançai d’un pas vers elle, la regardai dans les yeux, et durant un instant, j’hésitai. Le vide me rongeait. La soif de sang était toujours là, tapie sous la surface. Quand il s’agissait d’elle, j’arrivais, d’une manière ou d’une autre, à maintenir cette soif à distance. Elle ne me regardait pas comme l’aurait fait une envoûtée, une esclave. Comme si elle devait me craindre, ou me vénérer. Elle ne l’avait jamais fait. Non, ce que je découvris en cet instant dans ses yeux était tout autre chose. De la haine pure. Elle m’avait fait confiance. Même s’il était hors de question pour elle de l’admettre. Mais j’avais détruit cette confiance. Elle me fixait comme en ce tout premier jour. Avec ce regard qui ne voyait en moi ni force, ni humanité. Juste un monstre. Quoi qu’il en soit, l’attraction était trop forte. Je ne pouvais pas la laisser s’éloigner ainsi. S’éloigner de moi. La première gorgée de son sang, doux, riche et dense, me fit l’effet d’une drogue. Elle était tout ce que j’avais toujours désiré. Plus encore. Je bus avec une avidité accrue. Jamais je n’avais goûté un tel sang. Elle était parfaite. Au lieu d’être comblée, ma faim décupla de plus belle. Son corps se crispa, puis un léger tremblement la gagna tandis qu’elle tentait de s’éloigner, mais je l’ignorai. Avec le temps, elle s’habituerait à cela. Il le fallait. Entre nous, c’était ainsi. Soudain, je sentis qu’on arrachait mes crocs de son cou. Autour de nous, le sol explosa. Quelques minutes plus tard, alors que la poussière retombait et qu’elle se tournait lentement vers moi, mes marques de morsure encore fraîche sur son cou, la vérité me frappa. Elle courait un danger plus terrible encore qu’auparavant. Et elle ne me pardonnerait jamais. »
À la semaine prochaine pour découvrir de nouvelles premières lignes !
La me propose toujours des livres tentants.
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Trop même 😂
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