Dans ce rendez-vous hebdomadaire, organisé par Ma Lecturothèque, je vous ferai part des premières lignes de romans qui me font considérablement envie…
Pour cette semaine, j’ai décidé de vous présenter les premières lignes du roman « One for my Enemy », écrit par Olivie Blake et édité chez Michel Lafon !

« Beaucoup de choses ne sont pas ce qu’elles paraissent. Mais certaines s’y appliquent. L’échoppe d’apothicaire de Baba Yaga se situait dans le sud de Manhattan et jouissait d’excellentes critiques (principalement féminines) sur Internet et d’une devanture attirante. L’enseigne, d’autant plus magnifique qu’elle n’était pas faite de caractères d’imprimerie sans sérif élégamment rétroéclairés, apportait un sentiment de fantaisie, à l’instar des bombes de bain colorées et des sérums luxueux vendus à l’intérieur. Les mots « Baba Yaga » s’étalaient sur la forme incurvée d’un mortier avec pilon, afin de donner une impression de vieux monde. Dans ce cas, dire que le magasin n’était pas ce qu’il paraissait était un euphémisme. J’adore cet endroit ! s’exclamait une des critiques. Sa marchandise est extraordinaire. La boutique est petite et ses produits changent régulièrement, mais ils sont tous excellents. Vous trouverez davantage d’articles pharmaceutiques typiques chez Duane Reade, mais si vous recherchez de parfaites bougies parfumées faites maison ou un cadeau unique pour un ami ou un collègue, c’est là que vous devez aller. Les compléments pour cheveux et ongles ont agi en moins d’un an ! s’émerveillait un client. Je vous le jure, cet endroit est magique ! Le service est impeccable, ce qui est rare à Manhattan, commentait une autre critique. Je n’ai jamais rencontré la propriétaire, ses filles seulement (elles sont en général une ou deux pour répondre aux questions). Ce sont les plus ravissantes et serviables des créatures. Le magasin n’est jamais bondé, se réjouissait un autre client. Ce qui est étonnant, parce que c’est un commerce qui semble florissant…Ce magasin est un joyau, déclarait encore une critique. Et un secret bien gardé. C’était en effet un secret. Ailleurs, au sud-est de l’échoppe d’apothicaire de Baba Yaga sur Bowery, se trouvait la boutique d’antiquités Chez Koschei. Ce magasin, lui, ne recevait que sur rendez-vous. La vitrine est toujours tellement attrayante, mais le magasin n’est jamais ouvert, se plaignait un chaland, qui avait donné trois étoiles à la boutique. Sur un coup de tête, j’ai tenté de fixer un rendez-vous pour voir un des articles dans la devanture, mais sans succès pendant des semaines. Pour finir, un jeune homme (l’un des fils du propriétaire, je suppose) m’a laissé entrer pendant une vingtaine de minutes, mais la plupart des objets étaient déjà réservés pour des clients. C’est normal, bien sûr, mais j’aurais bien aimé en être informé à l’avance. J’ai eu un gros coup de cœur pour une petite commode vintage, mais il m’a dit qu’elle n’était pas à vendre. Vraiment trop cher, écrivait une critique. Mieux vaut aller chez Ikea. Ce magasin a quelque chose d’effrayant, ajoutait une autre critique. C’est quoi ces gens louches qui font entrer et sortir des objets ? La marchandise est vraiment belle, mais le magasin lui-même aurait bien besoin d’un ravalement de façade. On dirait presque qu’ils ne veulent pas de clients, affirmait récemment une troisième critique. Et c’était vrai, Koschei ne voulait pas de clients. En tout cas, pas le genre de clients qui donnent leur avis sur les réseaux sociaux. »
À la semaine prochaine pour découvrir de nouvelles premières lignes !
Je n’étais pas spécialement tentée par ce roman, mais c’est chouette du coup d’en découvrir les premières lignes !
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Oui, c’est super agréable et très intrigant je trouve !
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Il est dans ma wish list alors merci pour ces premières lignes 🙂
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Avec grand plaisir 😘
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Ouh, voilà qui me rend sacrément curieuse ! Ça commence bien, cette histoire 😉
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Ah, ça me fait super plaisir ma belle !
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