Premières lignes (40)

Dans ce rendez-vous hebdomadaire, organisé par Ma Lecturothèque, je vous ferai part des premières lignes de romans qui me font considérablement envie…


Pour cette semaine, j’ai décidé de vous présenter les premières lignes du roman « Fichus Métamorphes », tome 1 de la série « Skye Doe », écrit par S.L Pennyworth et édité chez Alter Real !

Skye Doe, tome 1 : Fichus Métamorphes

« La douleur m’enveloppe. Lancinante. Je perçois du tissu sur moi, une douce brise, les frissons sur ma peau. J’ouvre un œil. La luminosité est tamisée et je me risque à m’éveiller complètement. Je me trouve dans une pièce blanche, avec une fenêtre. Un écran noir me fait face et tout un tas d’appareils dont j’ignore l’usage. J’entends un bip persistant puis des cris. Des cris énervants. Qui, sans que je sache pourquoi, me serrent la poitrine. Je me tourne légèrement. Un bébé bouge dans un berceau en plastique transparent, recouvert d’une couverture blanche, un bonnet sur sa tête. Il agite ses petits poings tout en hurlant. Il en devient rouge. Mon ventre se tord. Qu’est-ce qu’il fait là ? Pourquoi hurle-t-il ? Pourquoi personne ne vient l’aider ? La porte de ma chambre s’ouvre alors. Une femme rousse en tunique blanche entre. Elle accourt vers le nourrisson pour le prendre dans ses bras, le berce en chantonnant puis pivote vers moi, la surprise imprimée sur son visage. Je n’ai pas le temps d’acquiescer qu’elle se précipite dehors pour hurler qu’elle a besoin d’un médecin. Puis elle revient, pose l’enfant dans son couffin et me sourit. Ses yeux verts paraissent bienveillants et son visage respire la gentillesse. Je ne peux m’empêcher d’éprouver un sentiment de manque, de vide, de confusion suite à ses propos. Qu’est-ce que ça veut dire ? Je regarde le nourrisson. C’est le mien ? Non, je ne…Je ne comprends rien. La nouvelle voix me tire de mes réflexions. Une autre femme en blouse blanche se penche sur moi. Les cheveux noir de jais, la peau dorée, les yeux en amande, elle semble plus sérieuse, mais se montre affable. J’essaie de me souvenir. C’est bien le problème. Je ne rencontre qu’une simple sensation de vide béant. Mon cœur palpite. J’endigue la peur qui m’étreint, l’abîme dans lequel j’ai l’impression d’avoir sauté. Est-ce normal de n’avoir rien dans le cerveau ? Je secoue la tête et la médecin pose une main sur mon épaule. Je puise de la force dans sa voix. Puis me tourne de nouveau vers le bébé qui gémit. Une mystérieuse émotion m’étreint le cœur. La confusion et la tristesse arrivent dans la foulée. J’acquiesce. Je comprends une chose. Ma vie devient difficile. »

J’espère vous avoir donné envie d’y jeter un œil et je vous dis à la semaine prochaine pour découvrir de nouvelles premières lignes…

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