Dans ce rendez-vous hebdomadaire, organisé par Ma Lecturothèque, je vous ferai part des premières lignes de romans qui me font considérablement envie…
Pour cette semaine, j’ai décidé de vous présenter les premières lignes du roman « All these Bodies », écrit par Kendare Blake et édité chez Leha !

« À l’été 1958, une série de meurtres qui serait rapidement appelée les « Meurtres exsangues » ou « Meurtres Dracula » ont traversé le Midwest. Les premiers ont eu lieu dans le Nebraska, puis dans l’Iowa et le Wisconsin avant de retourner vers ma ville natale de Black Deer Falls, dans le Minnesota. Avant qu’ils ne soient résolus, ils auront coûté la vie à dix-sept personnes d’âges et d’origines variés. Tous arboraient des plaies similaires, les gorges et les poignets ouverts. Certains portaient quelques coupures profondes à l’intérieur des cuisses. Chaque victime est morte des suites de la perte de sang, pourtant les scènes de crimes en étaient mystérieusement dépourvues. Exsangues. À la fin du mois d’août, les meurtres ont commencé à apparaître dans l’est, s’approchant encore et toujours plus de la frontière du Minnesota. Nous avions suivi leur piste au travers des journaux, marquant chaque nouvelle victime sur une carte. Quand deux étudiants ont été découverts dans une maison abandonnée près de Madison, dans le Wisconsin, ça a presque été un soulagement. C’était terrible, évidemment, ce qui leur était arrivé. Ils s’appelaient Richard Covey et Stacy Lee Brandberg. Ils étaient en fin de cycle à l’université, fiancés et sur le point de se marier. Leur sort nous avait tous attristés. Que cela soit arrivé tout court nous attristait. Mais au moins ils étaient loin, à Madison. Les meurtres nous étaient passés à côté, le Minnesota avait été épargné, et peu importait qui les avait commis et comment ils les avaient commis, ils n’étaient certainement plus très loin du Canada. Black Deer Falls n’est qu’à deux cent soixante-treize kilomètres de la frontière canadienne, dans l’autre sens. Il n’y avait aucune raison pour que les meurtriers fassent demi-tour, qu’ils traversent une autre frontière d’État. Nous pensions être en sécurité. Et puis, la nuit du 18 septembre, cette vague de meurtres qui s’était emparée du pays entier durant tout le mois d’août s’est achevée en prenant la vie de Bob et Sarah Carlson, ainsi que celle de leur fils, Steven. Le seul auteur de ces crimes pouvant être trouvé serait d’ailleurs appréhendé cette nuit-là, une jeune femme de quinze ans prénommée Marie Catherine Hale. Elle avait été retrouvée debout au milieu des corps des Carlson, qui avaient été, comme tous les autres, drainés de leur sang. Mais contrairement aux autres, le sang avait été retrouvé : Marie Hale en était recouverte de la tête aux pieds. C’était l’histoire du siècle. L’histoire de toute une vie. Cela aurait dû se produire à Chicago ou à New York afin d’être pris en charge par des flics et des reporters qui avaient déjà vu ce genre de choses, des types comme au cinéma se cachant dans des voitures roulant à toute allure, leurs chapeaux abaissés et leurs cols relevés pour se protéger de la pluie. Un court pistolet argenté glissé dans la manche et une cigarette tirant sur le filtre à la main. Cela aurait dû se produire là-bas pour qu’eux puissent s’en occuper. Pas dans l’arrière-pays du Minnesota, où rien ne se passait jamais d’autre que la même chose, et que mon père et notre défenseur public approchant de la retraite s’en occupent. Et que moi, invraisemblablement, je m’en occupe. »
J’espère vous avoir donné envie d’y jeter un œil et je vous dis à la semaine prochaine pour découvrir de nouvelles premières lignes…
Je suis plus que tentée !
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Et j’en suis ravie !
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Eh bien ! C’est tentant !
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Ah, voilà qui fait plaisir !
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