Dans ce rendez-vous hebdomadaire, organisé par Ma Lecturothèque, je vous ferai part des premières lignes de romans qui me font considérablement envie…
Pour cette semaine, j’ai décidé de vous présenter les premières lignes du roman « La Brûlure du Phœnix », tome 1 de la série « From the Ashes » écrit par Karina Espinosa et édité chez Chat Noir !

« Nous nous dîmes au revoir et au lieu de me sentir soulagée, je me sentis juste un peu plus stressée. J’entrai dans le parking et pris l’ascenseur pour monter sur le toit. Le truc bien avec le fait de se garer là-haut, c’était la vue magnifique sur L.A. dans tout son glamour scintillant et étoilé. Et puis, je détestais chercher une place et il y en avait toujours sur le toit. De plus, ma voiture avait moins de chance de se faire cabosser. L’ascenseur monta et s’ouvrit avec morosité et je posai le pied à l’extérieur, le vent faisant voleter mes cheveux autour de mon visage. Retenant en arrière mes boucles pour mieux voir, je fouillai mon sac à la recherche de mes clefs. En vain. Je m’arrêtai devant le coffre de mon véhicule et ouvris grand mon sac pour mieux regarder à l’intérieur. J’avais tellement de bazar, on aurait dit un vrai supermarché. J’ajoutai une autre entrée à ma to-do list mentale, ranger mon sac à main. Avec du recul, je me dis que j’aurais dû être mieux préparée. Plus alerte. Mais quand rien ne nous est vraiment arrivé, on n’est pas prêt. On est trop confiant. J’entendis les bruits de pas derrière moi, mais ne me tournai pas avant qu’ils ne soient tout près. À ce moment-là, j’étais agenouillée au sol, vidant mon sac par terre pour trouver mes clefs. Quand je regardai par-dessus mon épaule, je le vis. Le début de la fin. Il était grand et avait les cheveux sombres, avec une barbe bien taillée et des yeux bleu glacier qui étaient illuminés par les néons peu flatteurs du parking. Il portait un jean et un sweat à capuche noir, mais ce qui attira mon attention, ce fut le pistolet dans sa main droite. Je lâchai mon blazer et les affaires que je venais de sortir, mais me relevai trop lentement, mon sac entre les mains. On ne m’avait jamais volée par le passé, mais cela ne ressemblait pas à ce qu’on voyait dans les films. J’aurais facilement pu donner son signalement à la police. À moins…Qu’il ne prévoie pas de me laisser vivre. Mes mains commencèrent à trembler alors que je tendais mon sac devant moi. Au lieu de s’emparer de l’objet, il leva son arme et visa ma figure. Il me sembla avoir crié, mais je n’entendais déjà plus rien. Il n’y avait personne d’autre là-haut, nous étions seuls sur le toit et il était plus de minuit. Mes oreilles étaient bouchées comme si je venais de descendre d’un avion et tout était mortellement calme. Mes yeux se posèrent sur le canon du pistolet. Une seconde plus tard, tout changea. L’homme pressa la détente et me tira une balle en pleine tête. Tout devint noir. »
J’espère vous avoir donné envie d’y jeter un œil et je vous dis à la semaine prochaine pour découvrir de nouvelles premières lignes…