Premières lignes (11)

Dans ce rendez-vous hebdomadaire, organisé par Ma Lecturothèque, je vous ferai part des premières lignes de romans qui me font considérablement envie…


Pour cette semaine, j’ai décidé de vous présenter les premières lignes du roman « Une Princesse Secrète », écrit par Mélissa De La Cruz et Margaret Stohl et édité chez Michel Lafon !

Une Princesse Secrète

« Une fois, Mary Lennox avait rencontré un génie. Il lui était apparu quand elle avait sept ans, durant cette horrible période de cinq jours entre le moment où sa mère était encore vivante et celui où Mary avait eu la certitude qu’elle était morte. Mary connaissait Mme Lennox de cette façon distante, révérencieuse et mystérieuse dont d’autres gens connaissent les créatures mythologiques. En vérité, le matin où elle avait découvert la disparition de sa mère à son réveil, la fillette avait commencé par penser que celle-ci s’était juste absentée, comme elle le faisait souvent. Mondaine jusqu’au bout des ongles, Mme Lennox s’ennuyait atrocement dans la réclusion de la maternité à Calcutta. Chaque soir, elle quittait leur bungalow où régnaient ombres et murmures pour se mettre en quête de divertissements. Parfois, elle rentrait chez eux au petit matin après toute une nuit de fête. Parfois, elle ne rentrait que le surlendemain. On ne pouvait jamais savoir quand elle reviendrait, Mary moins que toute autre personne. Quant à M. Lennox, lui-même était rarement à la maison, trop de nouvelles fortunes à exploiter. Le deuxième jour de l’absence de sa mère, Mary demanda à son ayah où elle était partie. L’ayah était une femme aux doigts calleux et au parfum d’herbes aromatiques. Elle s’occupait de Mary depuis le jour de sa naissance. Plus jeune que Mme Lennox, elle avait pourtant quatre enfants, et Mary souhaitait souvent être la cinquième. Son ayah lui parlait beaucoup. Elle lui racontait comment le soleil avait trouvé sa place dans le ciel, comment l’océan était devenu si vaste et les étoiles si brillantes. Mais elle ne lui avait jamais menti. Pas jusque-là. »

J’espère vous avoir donné envie d’y jeter un œil et je vous dis à la semaine prochaine pour découvrir de nouvelles premières lignes…

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