La Princesse qui voulait sauver le Dragon – Maria J. Romaley

Éditeur : Auto-édition

Date de sortie : 24 juin 2022

Page : 338

Prix : 14,99€

La note de Julia : 10/10

Résumé

Zelda est une geek, hypersensible et entêtée, qui rêve de devenir une gameuse pro et qui a une famille pas banale. David est le bad boy du lycée, sexy, sombre et mystérieux. Tout ce qu’elle sait de lui, c’est qu’il fait tomber toutes les filles et qu’il est dans toutes les bagarres. Pourtant, à l’occasion d’un exposé, les deux élèves sont obligés d’interagir. D’un côté comme de l’autre, ils se rendent vite compte qu’il y a bien plus derrière les apparences.

L’avis de Julia

Une romance qui sort des sentiers battus !

Tout d’abord, merci à Maria J. Romaley pour ce partenariat.

Je découvre enfin ce roman, à l’occasion de son changement de couverture absolument sublime et ce fut un vrai régal.

Lorsque l’on commence une romance young adult, on peut s’attendre à une certaine naïveté, ce qui en l’occurrence peut être renforcé par le titre, mais le vrai point fort de celle-ci, c’est justement de se jouer des apparences, des préjugés que nous pouvons avoir, pour mieux nous surprendre et nous cueillir gentiment dans ses filets. Ici, malgré l’âge des personnages, ne pensez pas qu’ils soient comme nous pouvons les imaginer, lui, avec ses allures de bad boy ténébreux, elle, petite blonde un peu lunaire, tout commence comme un simple cliché, ou tout du moins, comme une image franchement revue, mais lorsque l’on se donne la peine de creuser un peu, tout prend une tout autre dimension, bien plus profonde et plus difficile à la fois. L’histoire qui va alors se dessiner sous nos yeux prend des accents terriblement dramatiques, mais qui résonnent malheureusement violemment avec la réalité de beaucoup, des enfants maltraités qui vivent dans l’ombre d’un parent violent, qui doivent cacher les conditions dans lesquelles ils vivent, sous peine de finir dans des foyers, ou autres familles d’accueil, potentiellement pires encore, le tout, dans un système judiciaire qui nous semble si déficient et démuni. C’est dans ce cadre, que nous faisons la connaissance de David, avec cette image de bagarreur qu’il cultive, il parvient à tenir éloigné tout le monde, mais lorsqu’il doit travailler sur un exposé avec Zelda, c’est toute sa vie qui va se voir bouleverser, pour le meilleur et pour le pire. Avec ce roman, je découvre une facette que je ne connaissais pas de la plume de Maria J. Romaley, dans un genre plus réaliste que son goût habituel pour le fantastique, mais qui lui va pourtant à merveille, parce qu’elle a su y apporter toute son identité, tout ce qui la différencie des autres, pour rendre ce roman unique en son genre et pourtant, ce n’était pas chose aisée. Mais en abordant des sujets si délicats, si difficiles, presque insupportables même, tant ils sont inimaginables, tant cette violence nous semble inhumaine, elle apportera un relief bien plus important à l’ensemble, mais plus encore, ce sont toutes les nuances qu’elle a insufflé à ses personnages, toute la bienveillance qui les entoure et toute la bonté dont ils font preuve. Parce qu’à travers ce récit, même si les circonstances peuvent être tragiques, on comprend qu’il faut parfois réussir à faire confiance, que malgré la noirceur de certaines âmes, d’autres n’hésitent pas à donner de leur temps, de leur argent, pour aider ceux qui en ont besoin et qu’il faut savoir accepter cette main tendue, même si cela signifie qu’il faille aussi lâcher prise.

« Je voulais tout avec elle. Tout à coup, mon futur était peuplé de rêves illuminés par son sourire, le bleu chaleureux de ses yeux emplissant mon horizon. »

En bref : La Princesse qui voulait sauver le Dragon, c’est une romance young adult qui fait fi des préjugés, qui se joue des apparences parfois trop niaises que nous pouvons coller à cette étiquette, pour nous offrir un récit bien plus profond, plus nuancé, nous plongeant au cœur de sujets tragiquement vrais, insupportables de la violence mise en lumière, mais pleine d’espoir par ses personnages, par leur bienveillance et par cette histoire d’amour aussi belle, que bouleversante !