Brille pour Moi – Ena L

Éditeur : Auto-édition

Date de sortie : 23 mars 2024

Page : 396

Prix : 18,99€

La note de Julia : 10/10

Résumé

Après des années à écumer les conservatoires, Dune réalise enfin son rêve, intégrer la Golden Academy, une école de musique d’un nouveau genre, réservée à l’élite. En dépit des évènements qui ont bouleversé sa vie quelques mois plus tôt, la jeune femme tente de renouer avec son ambition de devenir pianiste. Si le chemin lui parait insurmontable, il tourne rapidement à l’épreuve lorsqu’elle doit partager sa résidence avec une bande d’amis, aussi populaires que détestés. Ils sont cinq, deux femmes et trois hommes, tous issus d’un milieu favorisé. Parmi eux, il y a Sasha, un sale gosse qui ne prend jamais rien au sérieux et surtout, il y a son meilleur ami, Lennox, le guitariste à l’allure de mauvais garçon sur lequel elle a flashé, un homme qui semble en colère contre l’univers. Mais parfois, l’étincelle peut émerger des abysses les plus profonds…Tout le monde peut briller. Même les cœurs les plus meurtris.

L’avis de Julia

Un roman aussi bouleversant que poignant !

Il fallait absolument que je le sorte au plus vite de ma PAL et encore une fois, quelle claque magistrale ce fut.

Réaliser son rêve de toujours, intégrer cette école de musique longtemps rêvée, une obsession presque, celle de vivre de sa passion pour le piano, pour la musique en général, c’est ce que veut Dune depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, mais elle a traversé le pire quelques mois plus tôt et même si son souhait le plus cher est maintenant exaucé, il n’a plus la saveur qu’il aurait dû. C’est d’autant plus le cas, lorsqu’elle habite le même lotissement qu’une bande d’amis plus soudés que jamais, des jeunes riches, particulièrement bruyants et quelque peu snob, Lennox, Sasha, Yasmina, Sirine, ainsi que Memphis, vont bouleverser son quotidien bien morose, pour le pire, mais surtout pour le meilleur. Ce roman, c’est une ode à la vie, une ode à la joie, une leçon extraordinaire, parce que malgré les horreurs, malgré les difficultés qui semblent insurmontables, insoutenables, il faut savourer chaque instant, parce qu’être vivant est une chance, que l’on se doit de saisir à bras le corps, on ne sait jamais lorsqu’elle prendra fin et qu’il sera trop tard pour regretter de ne pas avoir tout tenté, tout vécu, tout expérimenté. Pour autant, malgré cette lumière, cet espoir, qui sont omniprésents, ce récit est également celui d’une blessure béante, d’un deuil insupportable, qu’il est presque impossible à surmonter, parce qu’être celle qui a survécu n’est pas toujours idéal. Avoir vu le pire, la mort autour de vous, sans pouvoir rien faire, c’est une souffrance qui marque au fer rouge, un poids qui vous garde dans les profondeurs, une culpabilité immense, qui vous garde parmi les fantômes de ceux qui sont partis pour toujours, comme si vous n’aviez plus le droit d’exister sans eux. Alors, c’est un fabuleux contraste entre lumière et ténèbres, comme si c’était les deux reflets d’une même face, celle de la vie finalement, comme si l’un sans l’autre ne pouvait pas exister, parce qu’il faut parfois connaître le pire, pour apprécier le meilleur, lorsque l’on sait toute l’horreur qui peut exister, on peut croquer le bonheur à pleine dents, sans jamais craindre cette épée de Damoclès ultime qu’est l’après, parce qu’on aura tout fait pour savourer l’instant présent. Ena L nous offre une fois de plus une pépite, un bijou, une histoire que l’on sent particulière, à part, une amitié extraordinaire, qui n’existe que rarement, un récit de résilience, loin d’une romance classique, c’est une bulle immense de vie, d’espoir, de guérison aussi, malgré les cicatrices indélébiles, il est possible de dire adieu, sans oublier, de continuer à avancer, de briller, pour ceux sont partis, mais aussi pour soi, pour vivre, tout simplement.

« Il dit qu’il n’a pas les épaules pour porter ma douleur, mais c’est moi qui n’ai pas le courage de porter la sienne et c’est pour cette raison que je recule. J’ai trop peur de ne pas être à la hauteur de sa détresse. Je peine suffisamment à surmonter la mienne. »

En bref : Brille pour Moi, c’est un roman d’une puissance inouïe, dont il sera difficile de sortir indemne, un récit tellement juste dans ses émotions, dans cette ode à la vie, qui doit tout surpasser, de cette noirceur dont il faut sortir, une seconde chance qu’il faut savoir saisir à pleine mains, parce que la vie vaut d’être vécue pleinement, dans toute sa joie, dans toute sa cacophonie, son extravagance, même si les souvenirs sont bien présents, il faut savoir les chérir, plus que les laisser nous faire plonger dans les ténèbres !

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